LOANE COSTE
Crédit : Louis Dazy
Vous l’avez connue, Loane. Elle s’appelle désormais Loane Coste, du nom de sa mère.
Outre la force de la transmission maternelle revendiquée, ce changement fait écho aux tonalités de L’air de la nuit, quatrième disque en forme de synthèse d’une première partie de vie. Nourri de son expérience dans la musique et profondément marqué par l’air du temps, L’air de la nuit s’offre comme son opus le plus personnel, le plus chargé émotionnellement, enrobé de la trame synthétique dont elle avait toujours rêvé. Ce choix audacieux dans la chanson française s’est concrétisé grâce à sa collaboration avec le producteur belge Joachim Gorrebeeck, alias Taska Black.
Née dans les années 80, Loane garde un amour pour l’électro-pop de cette décennie, marquée par les hits candides mais imparables d’Etienne Daho, Michel Berger, Niagara, Human League, Talk Talk ou Pet Shop Boys. C’est cette évidence d’écriture, conjuguée à la techno actuelle que maîtrise Joachim, qu’elle convoque sur ses dix titres de son disque, s’émancipant allègrement de la structure couplets/refrain dans ses compositions.
Avec ce quatrième chapitre, Loane honore la tradition pop française qui, de Christophe à Malik Djoudi, de Flavien Berger à Mohini Geisweiller, ose regarder la modernité droit dans les yeux, l’empathie et la bienveillance en suppléments, parfois dure avec elle-même, toujours douce avec les autres. Une œuvre au noir de chanson introspective féminine et féministe, lucide et sincère, qui envoute par sa production électro souvent contemplative, voire même onirique, se faisant organique, terrienne, aérienne, liquide ou minérale.